Nouvelles perspectives : vers un écosystème plus attractif pour les généralistes
Les exemples cités montrent que l’amélioration des conditions de travail ne se joue pas uniquement au niveau national ou réglementaire. C’est localement, dans la capacité à faire système, à dépasser le modèle du “médecin isolé”, à structurer collectivement l’offre, à valoriser tous les professionnels de la proximité, que résident les leviers les plus efficaces. Les territoires qui ont réussi à installer de la stabilité, du collectif, de la reconnaissance, mais aussi de l’agilité dans leur organisation, voient déjà les résultats : meilleure fidélisation, diminution du turn-over, hausse déclarée de la satisfaction au travail par les praticiens (source : enquête FemasIF, 2023 ; ARS Occitanie, 2022 ; IGAS, 2022).
Restent de nombreux chantiers, aux solutions encore à inventer : refonte des outils numériques pour les adapter à la réalité du terrain, financement récurrent du “temps non clinique” (coordination, prévention, formation), inclusion des usagers dans la coconstruction des parcours. Mais les leviers existent, et, pour qui observe attentivement, ce sont souvent les plus proches — au niveau du local — qui font la différence. La transformation de la médecine générale viendra d’abord de la capacité à sortir du “chacun pour soi”, pour bâtir des écosystèmes où chaque professionnel trouve à la fois du soutien, de la reconnaissance et des marges d’action concrètes.
Sources : Drees, Conseil National de l’Ordre, Assurance Maladie (Cnam), IGAS, Sénat, ARS Occitanie, FemasIF, Fédération des centres de santé, CROM Bretagne, Medscape, URPS, Interreg, CPTS Roubaix-Tourcoing.